Intervention élus EELV d’Orsay sur l’hôpital

A l’occasion d’une délibération du conseil municipal d’Orsay du 30/06/2017 sur la fusion de l’hôpital d’Orsay avec l’hôpital des deux vallées (qui regroupe les hôpitaux de Juvisy et Longjumeau), les élus EELV d’Orsay sont intervenus comme suit.

Cette délibération est très importante puisque la fusion de l’hôpital d’Orsay avec l’hôpital des deux vallées est la première étape vers la construction du GHNE sur la zone de Corbeville et, par voie de conséquence, vers la fermeture à terme des trois établissements actuels de Juvisy, Longjumeau et Orsay.

Nous prenons acte des problèmes posés par la situation actuelle des trois hôpitaux qui a pour conséquence que  des usagers se détournent parfois des hôpitaux de proximité pour fréquenter les cliniques privées ou les hôpitaux parisiens mais aussi que ces établissements hospitaliers ont une attractivité vis-à-vis des personnels de santé qui n’est plus suffisante pour assurer une perspective de long terme. Le fait que la fusion de ces trois établissements ait donné lieu à des votes favorables à la quasi-unanimité dans les deux établissements montre que ce projet  de nouvel hôpital fait l’objet aujourd’hui d’un consensus et nous incite à la confiance.

C’est la raison pour laquelle nous, conseillers municipaux écologistes, nous déclarons favorables à la fusion des trois hôpitaux et, par conséquent, à la création à terme d’un nouvel établissement sur le plateau de Saclay.

Cependant nous serons extrêmement vigilants sur les six points suivants qui nous semblent des conditions absolument nécessaires à la réussite de ce projet :

  • 1) L’objectif : il ne s’agit pas juste de construire un nouvel hôpital ou de faire des économies d’échelle, mais il s’agit d’améliorer globalement la qualité du service public de la santé dans le nord Essonne.
  • 2) l’équilibre des territoires : ce programme doit respecter les strictes limites des zones à urbaniser, sans empiéter sur la ZPNAF
  • 3) La gouvernance : une approche purement comptable n’est pas acceptable et, à ce titre, la recommandation N°5 du COPERMO concernant le passage à un taux de marge brute de 5% pose question. S’il s’agissait seulement de revoir le contenu de l’offre de soin prévue à la baisse, nous ne l’accepterions pas.
  • 4) La proximité : le projet de nouvel hôpital ne fait sens qu’accompagné de ses satellites, les CCSU (Centre de Consultation de Soins Urgents) ouverts 7j/7 de 10h à 22h et dont l’objectif est d’éviter aux patients d’avoir à se rendre systématiquement au futur GHNE. Ces CCSU doivent être indissociables de l’hôpital lui-même : par conséquent, leur financement doit être pérennisé.
  • 5) L’articulation avec la médecine de ville : la disparition de deux hôpitaux de proximité doit amener les diverses parties prenantes à se saisir de la question de la disponibilité des médecins libéraux généralistes et spécialistes pour contribuer à désengorger les urgences hospitalières. Dans le même temps, les praticiens libéraux doivent continuer à être associés au projet de nouvel hôpital de sorte qu’il devienne une référence en terme de santé publique dans l’Essonne.
  • 6) L’aspect humain, le personnel : le projet se doit d’associer l’intégralité du personnel actuel des trois hôpitaux, de façon à ce que, a minima, l’émergence du nouvel établissement n’induise pas de difficultés supplémentaires dans leur travail, voir améliore les conditions de travail.

En conclusion, nous voterons cette délibération parce que ce projet, bien qu’encore flou sur la question de l’offre de soin de proximité, est de nature à redynamiser l’offre de soin dans le Nord Essonne et est, de ce point de vue, apte à contrecarrer la baisse de fréquentation de nos hôpitaux de proximité qui nous sont pourtant chers, car chargés de nos souvenirs, heureux ou malheureux.

Nous demandons par ailleurs à être régulièrement informés des évolutions de  ce dossier dans toutes ses composantes.